Les FARDC ont lancé mercredi 7 août une offensive au village de Libu, qui abritait des présumés assaillants dans le secteur de Walendu Tatsi, territoire de Djugu (Ituri). Selon des sources concordantes, sept personnes ont été tuées et quatre autres capturées et plusieurs maisons incendiées. L’autorité coutumière et la société civile locales accusent les FARDC d’avoir tué des civils innocents. Elles exigent des enquêtes pour identifier les victimes. L’armée a rejeté ces allégations.
Vers 13 heures mercredi, un groupe de militaires des FARDC a surgi au village de Libu dans le groupement Masumbuko en secteur de Walendu Tatsi. Ils ont ouvert le feu sur des présumés assaillants, selon des sources de sécurité. Le bilan fait état de sept personnes morts, quatre autres capturées et 47 maisons incendiées.
Le porte-parole des FARDC confirme cette attaque des positions des assaillants, sans avancer le bilan.
De son côté, le président de la société civile de Masumbuko, Joseph Lot’s, rapporte que les victimes sont « des paisibles citoyens », qui ont été retrouvées dans leurs champs au village de Libu. Parmi les personnes qui ont été tuées, il cite notamment un catéchiste, sa femme ainsi que ses deux enfants et deux femmes. Il accuse les FARDC d’avoir également incendié 72 maisons de la population.
Le président de cette société civile et le chef de secteur de Walendu Tatsi exigent des enquêtes pour déterminer l’identité des victimes.
Le porte-parole des FARDC, le lieutenant Jules Ngongo, dément ces allégations qui, selon lui, vise à ternir l’image de l’armée. Il se dit cependant favorable à l’idée d’une enquête indépendante.