Les étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) affirment qu’ils sont « pénalisés » par la grève sèche déclenchée depuis mercredi 7 août par les professeurs de cette université publique. Ceux qui préparaient les examens de la première session sont inquiets. Ils appellent le gouvernement à répondre aux revendications des professeurs pour sauver l’année académique.
« La grève a une retombée sur la vie des étudiants. Cela veut dire que nous sommes vraiment bloqués. Nous sommes en période de blocus, nous avons déjà préparé les examens. Il y a maintenant la grève. Et la suite est imprévisible. Car la fois passée, en premier graduat, ça nous a causé beaucoup de préjudices, nous n’avons pas pu présenter les examens comme il le fallait », se plaint Deborah Mava de la faculté de droit.
Les étudiants recommandent au gouvernement de répondre aux préoccupations des enseignants. Aux professeurs, les étudiants demandent de tenir aussi compte de la modicité du budget de l’Etat.
« Je vais un peu formuler mes recommandations au Président de la République ainsi qu’aux autorités compétentes de tenir en compte des revendications des professeurs. Et à nos professeurs aussi de voir l’intérêt supérieur de la Nation. Les salaires, il ne suffit pas de les payer, l’Etat doit aussi survivre, il a trop à faire, voyez le niveau du budget que nous avons dans notre pays », fait remarquer Patrick Ngola, étudiant en Droit.
Le climat était morose à l’Université de Kinshasa jeudi 8 août. Les étudiants, par petits groupes discutaient à l’extérieur des auditoires vides. Les véhicules des professeurs étaient presqu’invisibles devant les différentes facultés de cette institution universitaire.
A l’Université de Kinshasa, les années académiques antérieures ont été ponctuées, elles aussi, par des mouvements de grève des professeurs, rendant ainsi les calendriers académiques plus élastiques. Une situation qui a souvent préjudicié les étudiants.