Le procès du colonel Jean de Dieu Mambweni et ses 19 co-prévenus va débuter le vendredi 2 août prochain devant la Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental à Kananga. Ils seront jugés pour le meurtre des experts de l’ONU tués au Kasaï en mars 2017.
Le colonel Mambweni est notamment poursuivi pour violation de consigne, crimes de guerre par meurtre et association des malfaiteurs. Son avocat affirme que l’officier militaire attend sereinement le début de son procès.
«Nous apprêtons nos armes pour affronter le ministère public à l’audience du 2 août. Mon client est calme et serein. Au niveau de la défense, nous allons avec un moral haut. Nous faisons en même temps confiance à la justice militaire par rapport aux éléments du dossier qui ne renseignent pas grand-chose», déclare Me Daniel Makolo.
Le colonel Mambweni est jusqu’ici le seul membre des forces armées congolaises poursuivi pour le meurtre de Zaida Catalan et Michaël Sharp. Au moment du meurtre, il était responsable du service chargé des «relations civilo-militaires». Il était basé à Kananga. Il avait eu des entretiens avec les experts de l’ONU avant leur départ pour Bunkonde.
Selon un enregistrement sonore diffusé en décembre dernier lors d’une audience au tribunal militaire de Kananga, c’est le colonel Mambweni qui avait mis les experts en contact avec Betu Tshintela, qui les a accompagnés lors de leur voyage.
Parmi les co-prévenus du colonel Mambweni, il y a notamment José Tshibuabua et Thomas Nkashama.
Les deux avaient pris part à la réunion de Woodland avec les experts, la veille de leur départ vers Bunkonde. Au cours de cette réunion, les experts avaient été mal renseignés au sujet de la sécurité sur la route de Bunkonde. Les mises en garde d’un membre de la famille Kamuina Nsapu avaient été travesties au moment de leur traduction en français.
Alors que ce nouveau procès va s’ouvrir le 2 août prochain, un autre concernant le même dossier se poursuit devant le tribunal militaire de Kananga. Une nouvelle audience s’est tenue ce lundi. Les débats ont notamment tourné sur les circonstances de l’arrestation du prévenu Tshiebwe Bibomba en mars 2017 à Bunkonde.