Quatorze personnes sont mortes en l’espace d’environ un mois de l’épidémie d’Ebola sur dix-sept cas confirmés à Some, une localité située à 26 Kilomètres de Mambasa-centre dans l’aire de santé de Mandima (Ituri). Le dernier cas de décès a été enregistré lundi, a annoncé le coordonnateur de riposte contre l’épidémie d’Ebola en Ituri, Christophe Shako, mercredi 24 juillet à Radio Okapi. Il a cependant déploré une forte résistance de la communauté à collaborer avec les équipes de la riposte.
La résistance populaire risque de faciliter la propagation de cette maladie dans la région, redoute Christophe Shako. L’accessibilité est plus facile à Some, qui est plus proche de Mambasa.
« Nous avons un total de dix-sept cas confirmés à Some. Et parmi les dix-sept cas confirmés ; nous avons quatorze morts. C’est une bombe à retardement. Et même la population de Some commence à se déplacer », a affirmé Christophe Shako.
Les habitants de Some qui viennent à Mambasa et repartent vers d’autres villes, selon lui, risquent de propager l’épidémie virus Ebola.
L’autre problème est lié à la forte résistance de la part de la population. « Les gens qui sont à côté des cas confirmés – tous les membres de la famille, de la communauté – ne sont pas bien identifiés. Les contacts à hauts risques nous échappent, puisque les équipes de la riposte ne peuvent pas travailler calmement à Some, à cause de la réticence de la population », a expliqué M. Shako.
Lorsque les équipes de la riposte ne sont pas en mesure de mettre la main sur ces gens-là, selon Christophe Shako, il devient compliqué pour les suivre et les vacciner. Ce qui représente une menace réelle pour la communauté.