Compte-rendu d’audience
En cavale et poursuivi par défaut jusqu’ici, Tshiebwe Bibomba- arrêté le 14 juillet dernier près de Bunkonde- s’est exprimé pour la première fois devant le tribunal militaire de Kananga pour répondre aux accusations portées contre lui.
Parmi les charges qui pèsent contre lui, il y a notamment la participation à un mouvement insurrectionnel.
Le prévenu nie dans un premier temps avoir été milicien avant de le reconnaître, précisant cependant qu’’il était dans la catégorie des miliciens qui n’allaient pas aux combats. Tshiebwe relate avoir été contraint d’être initié à la milice par Jean Bosco Mukanda qu’il accuse d’avoir installé le mouvement Kamuina Nsapu à Bunkonde.
Accusation que Mukanda rejette, parlant des «faits imaginaires».
Au sujet du meurtre des experts de l’ONU, Tshiebwe Bibomba nie toute participation. Dans ses dépositions lorsqu’il était renseignant, Jean Bosco Mukanda avait relaté devant le tribunal que Tshiebwe était l’un des miliciens qu’il avait aperçu revenir du lieu de l’exécution lors de son passage à Moyo Musuila. L’ancien témoin vedette avait même déclaré que le récit de l’exécution des experts et leur lieu d’inhumation lui avaient été communiqués par Tshiebwe.
Devant le tribunal, ce dernier a tout nié. Tshiebwe affirme s’être trouvé à la maternité avec son épouse qui a accouché le 12 mars 2017, jour de l’exécution de Zaida Catalan et Michael Sharp.
Un accouchement qui aurait eu lieu au village Mulumba Muteba (voisin de Moyo Musuila) au centre de santé où l’accompagnateur des experts, blessé à la tête, avait été conduit pour être soigné. L’infirmier qui avait soigné le blessé serait également celui qui a aidé l’épouse de Tshiebwe à accoucher.
Cet infirmier fait également partie des suspects dans ce dossier. Il sera interrogé jeudi lors de la prochaine audience sur les affirmations de Tshiebwe.