Le président provincial de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) dans la province du Kasaï-Central, Adelly Kabasubabu, a exhorté les journalistes à promouvoir la culture nationale, les vertus républicaines de tolérance et de pluralisme d’opinion. Il l’a affirmé à l’occasion de la célébration lundi 22 juillet de la journée nationale de la presse.
Adelly Kabasubabu a déploré le fait que des journalistes soient transformés en « chantres des acteurs politiques. » Selon lui, cette pratique est la conséquence de la redevabilité de certains journalistes vis-à-vis des personnalités politiques. « Il suffit de recevoir un verre de bière, on passe à la radio, à la télévision et sur les réseaux sociaux pour se livrer aux actes prohibés par les codes de déontologie et d’éthique », a-t-il déclaré, regrettant que la profession soit envahie par « des gens véreux et inconscients qui posent des actes d’incivisme au nom de la presse ».
M. Kabasubabu a par ailleurs invité les professionnels des médias à plus de responsabilité dans l’exercice de leur métier, rappelant que la presse est le quatrième pouvoir. « En l’absence de tout parti d’opposition valable, d’un parlement sérieux, le contre-pouvoir nécessaire à la société est parfois représenté par la presse », a-t-il poursuivi.
Selon le président provincial de l’UNPC au Kasaï-Central, la presse doit surveiller et critiquer les faits et les actes des pouvoirs et de l’opposition. « La radio, la télévision et les réseaux sociaux, a-t-il indiqué, peuvent aller jusqu’à changer les cours de l’histoire. »
Il exhorte ainsi les journalistes du Kasaï-Central à préserver l’honneur et la dignité de la profession en dénonçant toute personne étrangère à la corporation qui se ferait passer pour un professionnel des médias.