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Le parti UPC juge exagérés les 18 chefs d’accusation portés contre Bosco Ntaganda

Au lendemain de l’arrêt de la Cour pénale internationale déclarant Bosco Ntaganda coupable de dix-huit chefs d’accusations parmi lesquels les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, l’Union des patriotes congolais (UPC), son ancien mouvement armé transformé en parti politique, qualifie cette décision de la CPI d’inopportune en ce moment où, selon cette formation politique, des crimes continuent à être enregistrés dans le territoire de Djugu.

L’Union des patriotes congolais trouve exagérés les dix-huit chefs d’accusations qu’on reproche à son ancien chef d’État-major adjoint chargé des opérations, Bosco Ntaganda. Pour l’UPC, l’arrêt de la CPI ne reflète pas la réalité de ce qui s’est réellement passé entre 2002 et 2003 dans plusieurs villages du territoire de Djugu (Ituri).

« Dix-huit chefs d’accusation, c’est quand même beaucoup. Même les choses qu’il n’a pas commises ! Avant même que la CPI ne rende son verdict, l’Ituri retombe dans ce qu’on reproche à Bosco », a affirmé Pellet Kaswara, cadre politique de l’UPC.

Il a par ailleurs demandé la création d’un tribunal pénal international spécial pour la RDC basé en Ituri, pour « qu’on puisse connaitre une véritable justice ».

Par contre, du côté des organisations de défense des droits de l’homme, la décision de la CPI est une très bonne nouvelle. Pour « Justice-Plus » par exemple, cette annonce vient renforcer l’espoir des milliers de victimes qui attendent réparation des préjudices subis.

« Cette décision était attendue par les victimes durant plusieurs années. Et aujourd’hui, nous sommes très satisfaits qu’il soit reconnu coupable de ces crimes », a indiqué Xavier Maky, coordonnateur de Justice-Plus. 

Enfin, d’autres habitants de l’Ituri demandent à la Cour pénale internationale la célérité dans ce procès pour que son arrêt définitif de condamnation ait un caractère pédagogique et serve d’exemple à d’autres personnes qui se livrent à des atrocités actuellement à Djugu.

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