Revue de presse du vendredi 5 juillet
La Cour constitutionnelle a publié jeudi 4 juillet dans la nuit, la liste définitive des députés nationaux et des sénateurs. Elle a rendu son arrêt unique, qui résume les arrêts rendus sur la rectification des erreurs matérielles. Ce sujet est commenté ce vendredi par la presse de Kinshasa.
Le Potentiel indique que c’est pour la première fois dans l’histoire judiciaire de la République démocratique du Congo que la Cour constitutionnelle est revenue sur les arrêts qu’elle avait rendus auparavant en rapport avec les contentieux aux législatives nationales.
Un rétropédalage qui prend date dans l’histoire politique de la RDC, poursuit le journal. Du coup, le monde politique et juridique s’est levé pour réclamer un recadrage des procédures devant cette cour. Ce discrédit relance une fois de plus l’urgence de réformer tout le système judiciaire congolais, conclut le quotidien.
Malgré cette réhabilitation en série, constate Forum des As, le travail des juges constitutionnels reste décrié presque par tous, en commençant par des avocats qui estiment que la chambre spéciale n’a pas réussi à redorer le blason terni de la Haute cour.
La Cour constitutionnelle a tenté d’écarter les opposants au profit des élus de la coalition au pouvoir. Le fait de les réhabiliter à la suite de la clameur publique, donne à penser que c’est la politique qui a prévalu, analyse le tabloïd.
Avec ces arrêts rendus par la Cour constitutionnelle, l’Eglise du Christ au Congo(ECC) estime qu’il faut repenser les mécanismes juridictionnels, rapporte Actulaite.cd.
En rectifiant ses arrêts, note l’ECC, la cour « vient de créer une jurisprudence incidentielle dans la tradition du droit électoral en ouvrant un régime de révision de ses propres arrêts. Cela pourrait conduire même à une jurisprudence au niveau de toute la pratique de la justice constitutionnelle, et ce, paradoxalement à l’esprit de son sacerdoce judiciaire », note le site web.
Le Mouvement de Libération du Congo(MLC) affirme avoir noté avec indignation et consternation l’invalidation pour des « raisons inavouées » de ses 5 députés par la Cour Constitutionnelle, indique 7sur7.cd.
Selon le site web, le parti de Jean-Pierre bemba va initier une action au niveau international notamment au niveau de la Commission Africaine des droits de l’homme et à l’union interparlementaire pour que les députés invalidés soient réhabilités.
Lutte contre l’insalubrité à Kinshasa
Les médias kinois reviennent aussi sur le premier conseil des ministres du gouvernement provincial de Kinshasa présidé par le gouverneur Gentiny Ngobila.
Les ministres provinciaux nouvellement nommés ont examiné les questions relatives à l’opérationnalisation du gouvernement provincial, ses objectifs et les missions lui assignés, les textes et les lois devant organiser l’exécutif provincial, renseigne Africanewsrdc.net.
Pour ce qui est des missions et objectifs assignés au gouvernement Ngobila, note le portail, il y a lieu de noter la maximisation des recettes de la ville, la lutte contre l’insalubrité, l’insécurité, les nuisances sonores en l’occurrence les tapages nocturnes et diurnes.
Pour lutter contre l’insalubrité, rapporte 4pouvoir.cd, Gentiny Ngobila a mis à la disposition des bourgmestres une somme de 17 millions de FC afin d’accompagner cette opération.
Le Phare note pour sa part que le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a échangé ce même jeudi 4 juillet avec les 24 bourgmestres et leurs adjoints, autour du lancement officiel de l’opération « Kin-Bopeto », qui interviendra le samedi 3 août 2019.
Selon le journal, l’opération « Kin-propre » vise à débarrasser la ville de toutes les montagnes d’immondices ainsi que toute autre marque d’insalubrité qui pollue l’environnement. Comme point de départ, poursuit le quotidien, on vient d’arrêter un espace de temps dans lequel les bars et terrasses devront désormais fonctionner : 18 h comme heure d’ouverture et 23 heures celle de fermeture.