Pierre Lumbi, autorité morale des regroupements politiques Mouvement social (MS) et l’Alliance pour l’alternance démocratique (AAD) demande aux magistrats de la Cour constitutionnelle à démissionner pour s’être « disqualifiés » avec les arrêts rendus sur les contentieux électoraux. Il a fait cette déclaration, vendredi 5 juillet lors d’une conférence de presse à Kinshasa.
« Le MS et AAD recommandent aux hauts magistrats qui se sont disqualifiés de tirer toutes les conséquences de droit notamment un simple retrait de leur part ou la démission », a dit Pierre Lumbi.
Commentant les arrêts de la Cour constitutionnelle, il dit regretter que seuls deux députés nationaux de ses plateformes, et un sénateur aient été réhabilités par la Cour constitutionnelle.
Parmi les députés nationaux réhabilités, Pierre Lumbi cite Jean-Claude Kibala et Lyly Masikini.
Le MS et l’AAD jugent inadmissible l’imposition d’une invalidation inexplicable et inexpliquée de cinq autres élus nationaux, selon lui.
De son côté, Augustin Mayenga, élu du Tanganyika, a du mal à accepter son invalidation et se considère toujours élu de sa circonscription.
Après la publication de la liste définitive des députés nationaux et sénateurs, la Cour constitutionnelle a entamé vendredi 5 juillet la procédure de notification de ses arrêts.
Selon les conseillers à la Cour, en premier lieu, l’arrêt sera transmis à l’Assemblée nationale et au Senat qui devront convoquer une session extraordinaire pour valider le mandat des parlementaires définitivement proclamés.
Les parlementaires réhabilités devront aussi recevoir la notification des arrêts les concernant. Quant à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), elle sera notifiée par formalité.