La problématique d’accès à l’électricité aux populations rurales d’Afrique centrale est au centre d’un atelier sous-régional qui se tient depuis mardi à Goma. La rencontre qui regroupe les représentants des huit pays, vise à confronter leurs expériences et à conjuguer les efforts en vue d’accélérer l’accès à l’électricité de leurs populations, à travers la promotion des microcentrales hydroélectriques.
Au cours des échanges, il a été démontré que tous les huit pays, dont la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Rwanda, ont un faible taux d’accès à l’électricité en milieux ruraux. Par exemple, la RDC a moins de 1%, tandis que la Centrafrique est à 0%.
Les participants ont ainsi souligné la nécessité des financements pour l’installation des microcentrales hydroélectriques en milieux ruraux. Mais, les investisseurs restent frileux à cause du faible pouvoir d’achat des populations, qui ne permet pas de récupérer leurs mises, explique Marie-Ange Kigeme du PNUD/Burundi
Le plus gros problème c’est vraiment le coût, parce que l’énergie est très cher alors que le pouvoir d’achat de la population surtout en milieux ruraux est très faible…Mais, si la RDC de son côté enregistre des avancées par rapport à d’autres pays, le coordonnateur national des projets mini et micro centrales, Jules Kikanda, évoque encore certains défis, notamment l’absence de structure de régulation du secteur :
« Jusque-là, les mesures d’application de la loi ne sont pas encore complétées. Et parmi les mesures les plus attendues par les investisseurs, (il y a) la mise en place de l’autorité de régulation du secteur de l’électricité. Vous savez que le secteur vient d’être libéralisé, il faut que l’autorité de régulation se mette en place pour essayer de mettre de l’ordre dans le secteur… »
Dans son mot d’ouverture mardi, la cheffe de bureau terrain du PNUD au Nord-Kivu, Oana Mihai, a souligné l’importance d’établir des partenariats stratégiques entre les gouvernements, les partenaires au développement, le monde des affaires ainsi que la société civile, pour atteindre l’objectif de l’énergie durable pour tous.