La Synergie de deux ONG SOPALI-IGED se félicite des arrêts de la Haute cour militaire acquittant l’entreprise d’exploitation forestière SIFORCO dans le procès Yalisika. Dans les conclusions de leur monitoring, dont une copie est parvenue vendredi 28 juin à Radio Okapi, ces deux associations affirment que ce jugement démontre qu’il n’y a pas eu viol des femmes, ni mort d’hommes dans les troubles de Yalisika, en territoire de Bumba (Mongala).
« Les événements de Yalisika ont fait couler beaucoup d’encres. La SOPALI [Solidarité paysanne à la large initiative] et IGED [Initiative pour la gestion durable de l’environnement et la défense des droits des communautés] ont fait un monitoring sur ces événements entre la communauté Bosanga et la société SIFORCO. Les deux allégations majeures pour le procès étaient mort d’hommes et viol des femmes, conformément à la plainte de Greenpeace contre SIFORCO. L’arrêt est tombé il n’y avait pas mort d’hommes, ni viol », a déclaré Jean Robert Bowela, coordonnateur de l’ONG IGED.
Selon lui, ces allégations étaient des mensonges et de la supercherie.
En mai dernier, la haute Cour militaire siégeant en foraine au degré d’appel en matière répressive sur l’affaire qui opposait la société d’exploitation forestière SIFORCO aux victimes de la localité Yalisika a condamné en appel 5 accusés à des peines allant de 5 à 6 ans. Elle les condamne pour crime contre l’humanité et à 6 ans pour tortures.
La même cour condamne également les accusés avec l’Etat congolais civilement responsable au paiement de 50 000 USD à chacune des victimes de ces forfaits.
La société d’exploitation forestière qui était aussi poursuivie dans ce dossier comme principale responsable de ces exactions est acquittée par cet arrêt de la haute cour militaire.