Les activités de l’assemblée provinciale du Sud-Ubangi sont paralysées depuis lundi 24 juin dernier. Les sympathisants du gouverneur sortant Taile Nage, candidat à sa propre succession à la prochaine élection du gouverneur de province le 10 juillet, empêchent l’assemblée provinciale de statuer sur les dossiers de mauvaise gestion de sa gouvernance à la tête de cette province.
Des rapports des commissions d’enquête instituées par cet organe délibérant risquent en effet de nuire à sa candidature.
L’arrêt rendu par le Conseil d’Etat à sa requête d’annulation de la première élection lui a été favorable.
Selon cet arrêt du Conseil d’Etat, Taila Nage est éligible au poste de gouverneur de province alors que sa candidature avait été rejetée tant par la Cour d’appel de Gemena que par l’assemblée provinciale du Sud-Ubangi.
La même assemblée que domine un groupe de 18 députés sur les 27 que compte cet organe voudrait voir clair sur sa gouvernance pendant son mandat à la tête de la province du Sud-Ubangi. Une gouvernance que le groupe de 18 estime opaque et non orthodoxe.
Par ailleurs, la Convention des démocrates (CODE), un parti du FCC, demande à la Cour constitutionnelle de suspendre l’organisation de l’élection du gouverneur et vice-gouverneur du Sud-Ubangi, prévue au 15 juillet prochain.
Cette formation politique a déposé, jeudi 27 juin, à la Haute cour une requête en inconstitutionnalité de la loi électorale soulevée devant le Conseil d’Etat.
« Nous demandons à la Cour constitutionnelle de nous dire si réellement l’article 27 alinéa 4 de la loi électorale telle que modifiée à ce jour viole ou non l’article 21 alinéa 2 de la Constitution. Dans les affaires qui ont opposé le gouverneur Jean-Claude Mabenze et son vice, nous avions soulevé l’exception d’inconstitutionnalité devant le Conseil d’Etat », a expliqué l’avocat de la CODE, Me Jérémie Kalala.