« Notre objectif est de passer de la chasse au virus [à Ebola) à l’anticipation des endroits où il pourrait trouver refuge », a affirmé jeudi 20 juin, le coordonnateur de l’ONU pour la réponse d’urgence à l’épidémie d’Ebola David Gressly. Il a présenté cette nouvelle vision de la lutte de cette maladie, depuis la ville de Beni, lors d’une vidéoconférence de presse.
Le représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RDC a annoncé la mise en place d’un système dense, organisé et coordonné pour une réponse rapide et adaptée.
« Nous réalisons une cartographie des zones où nous manquons d’informations. Nous travaillons à définir comment garantir la surveillance du virus et surmonter tous les obstacles qui peuvent entraver l’accès aux zones dans lesquelles le virus pourrait se cacher », a-t-il indiqué.
Le travail est en train d’être fait avec la Banque mondiale afin de s’assurer que les ressources financières affectées à la riposte soient utilisées de façon responsable à l’endroit qu’il faut et au moment qu’il faut, a encore signifié David Gressly.
Cette nouvelle approche, selon lui, va aussi mettre l’accent sur l’écoute des préoccupations des communautés vivant dans les zones affectées, mais aussi sur des réponses appropriées à ces préoccupations. Et cela, sous la direction du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
La résistance communautaire et les violences sont les principaux obstacles dans la riposte contre Ebola évoqués par David Gressly au cours de cette conférence de presse.
Depuis le début de l’épidémie en août 2018, 2 056 cas de la maladie à virus Ebola ont été comptabilisés, pour un total 1 384 décès, et 564 personnes guéries, selon le ministère de la Santé.
L’OMS a indiqué dimanche 16 juin qu’il y avait une légère diminution des cas de la maladie à virus Ebola dans la région de Beni et Butembo. Ce résultat est dû notamment à la sensibilisation-avec l’appui des leaders d’opinion de toutes les couches de la population vivant dans cette partie de la province affectée par cette maladie.