Compte-rendu
La décision de renvoi lue par le tribunal devant le prévenu mentionne que Jean Bosco Mukanda est suspecté d’avoir exercé un commandement au sein d’une frange de la milice née de la mouvance Kamuina Nsapu ayant pour but d’attenter aux personnes et aux biens.
Parmi les personnes qui constitueraient cette bande, il y aurait notamment Bula Bula, Ilunga Lumu, Tshiaba Kanowa, Tshikangu Amoxi et d’autres personnes poursuivies pour le meurtre des experts de l’ONU. Au total, une trentaine de personnes soupçonnées d’avoir fait partie de cette bande.
Invité à se défendre, Mukanda affirme n’avoir jamais été à la tête d’un groupe de malfaiteurs. L’ancien témoin vedette assure d’ailleurs ne pas connaitre certaines personnes citées comme faisant partie de la bande.
Mais certains noms ne lui sont pas étrangers : Mamba Tshiakuisha, Biduaya Tshiakuisha, Jean Kutenalu. Le ministère public révèle que Mukanda a eu une abondante communication avec ces personnes qui étaient pourtant des miliciens.
Mukanda répond qu’ils lui fournissaient des informations sur les activités de la milice. Informations qu’il prétend avoir fourni à l’armée.
«La meilleure arme pour attaquer, c’est la surprise. Mais à quel titre vous qui n’êtes pas avec eux, […] des miliciens vont-ils vous informer de leurs activités ?», demande alors le ministère public pour qui ces personnes étaient en fait des «éléments» de Jean Bosco Mukanda.
Lors de la prochaine audience prévue lundi, l’ancien témoin vedette va continuer à s’expliquer sur ses liens avec ces personnes, accusées comme lui d’avoir fait partie d’une association de malfaiteurs.