Une plénière a été consacrée vendredi 7 juin à l’Assemblée nationale aux ordonnances du chef de l’Etat nommant les cadres dans des entreprises publiques (SNCC et GECAMINES) ainsi que sur la nécessité de mettre rapidement en place le gouvernement. Dans sa motion incidentielle, le députe Leon Mondole dénonce l’inconstitutionnalité de ces ordonnances alors que certains députés avancent que le Parlement n’a pas le pouvoir de débattre sur les actes posés par le chef de l’Etat.
Leon Mondole, élu du MLC avance que ces nominations font objet de controverse, n’honorent pas la République et ne consolident pas un Etat de droit.
« Nous recommandons au Président de la République de rapporter les ordonnances controversées. Nous exigeons la formation rapide du gouvernement et son investiture avant le 15 juin », a lancé Leon Mondole.
Attaquant cette motion, Tony Mwaba de l’UDPS estime que cette question ne devrait pas faire débat. Une position soutenue par Christoph Lutunda du G7.
« Discuter des actes du Président c’est contraire à la constitution. Que ce débat prenne fin pour l’image de l’Assemblée et pour le respect de la constitution. Jamais on n’a débattu des actes du chef de l’Etat », a argumenté Christophe Lutundula.
Pour sa part, Henri Thomas Lokondo regrette tout de même l’inconstitutionnalité entachée par ces ordonnances.
Ce débat a donc été clos sans une recommandation votée par les députés.