Les organisations de la société civile et les avocats de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, respectivement ancien directeur exécutif de La Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) et son chauffeur, plaident pour la réouverture de leur procès.
Ils ont lancé cet appel au cours d’une conférence-débat organisée mercredi 5 juin à Kinshasa. Ils sollicitent ainsi l’implication personnelle du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi.
Les défenseurs des droits de l’homme demandent aussi la fin de l’impunité des commanditaires et exécutants de ce meurtre.
« La haute cour militaire avait ordonné la suspension des poursuites à l’égard des prévenus fugitifs. Or, qui dit suspensions des poursuites ne veut pas dire abandon de celles-ci. Il est donc indiqué aujourd’hui que ce procès reprenne. Et en vertu de l’effet dévolutif de l’appel, tous les prévenus, témoins et renseignants devraient comparaitre devant la Haute cour militaire », a recommandé Me Jean-Marie Kabengela, défenseur des droits de l’homme.
Pour le président de l’ASADHO, Me Jean-Claude Katende, le Président de la République doit mettre le général John Numbi à la disposition de la justice.
« On a mentionné la comparution de M. John Numbi. Et cette fois-ci nous voulons que le Président de la République prenne des décisions. C’est notamment de pouvoir le révoquer et de le mettre à la disposition de la justice congolaise », a demandé M. Katende.
De Dakar où il s’est exilé, le policier fugitif Paul Mwilambwe continue d’affirmer qu’il détient « les preuves du crime qu’il a filmé à l’inspection générale de la police » et sollicite son extradition en RDC.