Au moins 1 493 547 finalistes du primaire ont débuté ce jeudi 6 juin l’Examen national de fin d’études primaires (ENAFEP) dans 6 217 centres disséminés sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.
Ces chiffres ne prennent pas en compte les sous-divisions de Beni et d’Oicha dans la province du Nord-Kivu où ces épreuves auront lieu lors d’une session spéciale qui sera organisée les 25 et 26 juillet prochain. Au moins 12 484 finalistes sont concernés dans cette région en proie à l’insécurité et où sévit l’épidémie du virus Ebola.
Ces épreuves se déroulent également dans deux centres implantés hors du pays notamment à Luanda et Cabinda en République d’Angola.
Contrairement à l’année dernière, l’effectif des finalistes a augmenté d’au moins 15,11 %, indique le ministre intérimaire de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), Emery Okundji.
Selon lui, les efforts sont fournis chaque année pour que la parité filles-garçons soit respectée à ce niveau de l’enseignement en RDC.
« Le nombre des filles dépasse le nombre des garçons à Kinshasa : 55% de filles contre 45% de garçons. Dans certaines provinces éducationnelles, notamment le Bas-fleuve, le Kwilu 2, Nord-Kivu 2, Sud-Kivu 1, Haut Katanga 1, Tanganyika 1 et le Sankuru la parité est respectée. Il y a une note négative, c’est le Kasaï-central 2, où vous avez 14 684 garçons contre seulement 7 878 et donc, il y a un grand effort à faire dans le Kasaï-central 2 pour que nous puissions arriver à cette parité », note Emery Okundji.
Insécurité
Dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, les affrontements ont été signalés autour des villages qui abritent des centres d’examens.
Le ministre provincial de l’éducation, Christophe Ndibeshe, qui a donné le coup d’envoi des examens ce jeudi 6 juin matin à Goma parle d’affrontements entre l’APCL et le NDC Rénové de Guidon autour du village Nkimba dans le Masisi où les candidats finalistes passent actuellement leurs examens. Toutefois, il souligne que le centre est sécurisé par des éléments FARDC.
Ainsi, sur les 3 664 candidats de la zone éducationnelle Nord-Kivu I qui couvre tous les territoires ainsi que la ville de Goma, seuls ceux de Beni-ville et Oicha vont devoir patienter.
A cause de l’insécurité et de la maladie à virus Ebola, une session spéciale sera organisée un peu plus tard pour eux.
« Les écoles situées dans les sous-divisions de Beni et Oicha, ne sont pas concernées par le présent test. Etant donné que la rentrée scolaire est intervenue tardivement dans ces deux entités scolaires, retard dû à l’insécurité et la maladie à virus Ebola. Une session spéciale de ENAFEP leur sera organisée dans les prochains jours », a indiqué le ministre Christophe Ndibeshe.