Les ordonnances présidentielles nommant les dirigeants de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) et de la Gecamines violent la Constitution, estime le député Henri-Thomas Lokondo. Il a déclaré mercredi 4 juin à Radio Okapi que de telles nominations doivent être faites en consultation avec le gouvernement. Or, ce dernier n’est pas encore installé.
« Ce qui est grave : pour la première fois dans l’histoire constitutionnelle de notre pays, ces ordonnances n’ont fait aucune allusion à la constitution. La constitution, qui est le fondement de tous les actes juridiques signés par le chef de l’Etat. Le chef de l’État, qui en est d’ailleurs le garant », a relevé Henri-Thomas Lokondo.
Il a par ailleurs exhorté le président de la République à bien s’entourer pour éviter ce genre d’erreurs, qu’il juge graves.
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De son côté, Constant Mutamba, président du parti Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (Nogec) promet de saisir le Conseil d’État pour obtenir l’annulation de ces ordonnances.
« Ce genre de nominations, selon la Constitution, doivent être proposées par le gouvernement. Mais de quel gouvernement s’agit-il, puisque celui de Bruno Tshibala est démissionnaire alors que celui de Sylvestre Ilunkamba n’est pas encore investi ? », se demande-t-il.
Le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi a nommé lundi 3 juin de nouveaux dirigeants à la SNCC et à la Gecamines. Gabriel Kyungu wa Kumwanza a été désigné président du conseil d’administration de la SNCC et Albert Yuma, reconduit à ce poste à la Gecamines.