Plus de 2500 personnes qui ont fui les récentes attaques des assaillants en territoire de Djugu, sont disséminés dans plusieurs sites et dans des familles d’accueil notamment à Bunia et aux villages lacustres de Tchomia et Kasenyi. Ces personnes vivent dans des conditions précaires. Elles sollicitent l’aide des autorités et des humanitaires.
Environ trente familles des déplacés arrivent chaque jour à Bunia, affirme le comité des déplacés des sites installés au sein de l’Institut supérieur pédagogique et de l’hôpital général. Ces familles proviennent notamment des villages de Blukwa, Bule, Kawa, Logo, Tali, Largu Joo, cafe, Gbi et Mbogi.
Composés essentiellement des enfants et des femmes, ces groupes de personnes font deux à six jours de marche à pied pour rejoindre les lieux où ils se mettent à l’abri. Affaiblis par le long trajet et la faim, certains arrivent épuisés et malades. Dans les sites d’accueil, ils se contentent des petites tentes dépourvues de nattes et de couvertures qui sont destinées aux visiteurs. D’autres passent la nuit sur le sol. Pour leur survie, ils bénéficient de la compassion des déplacés arrivés bien avant eux et qui les invitent parfois à partager leur repas.
« Une femme déplacée qui mourrait de faim a été sauvée de justesse la semaine dernière grâce à un gobelet de bouillie apporté par un autre déplacé », témoigne un membre du comité des déplacés de l’ISP.
A Tchomia et Kasenyi où plus de 500 familles de déplacés ont été enregistrées ces deux dernières semaines, la situation est presque identique. Certains déplacés passent la nuit à la belle étoile au bord du lac Albert. Tous attendent impatiemment une assistance des autorités et des humanitaires. Qui tardent encore à venir.