« Le projet de transfert des eaux du fleuve Congo vers le lac Tchad est irréalisable, pharaonique et c’est un rêve », déclare l’ambassadeur Baudouin Hamuli Kabaruza, directeur des affaires politiques de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, en marge des travaux de la 48e réunion du Comité consultatif permanent de l’Onu chargé des questions de sécurité en Afrique centrale.
Les experts de ce sommet ont évalué les menaces qui peuvent avoir un impact sur la vie économique, politique et sociale des états. C’est le cas des groupes armés, de la transhumance anarchique des éleveurs tels que les Mbororos qui sont à la recherche des pâturages en RDC.
Concernant l’idée d’un éventuel transfert des eaux du fleuve Congo vers le Tchad, Baudouin Hamuli reconnait qu’il y a eu, certes, des propositions dans ce sens à la réunion de la commission du bassin du lac Tchad, mais la RDC n’était pas d’accord, précise-t-il.
Le débit du fleuve Congo risque de baisser au niveau du barrage d’Inga du fait de ce projet.
« Or, Inga, c’est le barrage qui doit donner l’électricité à toute l’Afrique », fait-il remarquer avant de conclure qu’on ne peut pas tuer un projet par un autre.
Baudoin Hamuli Kabaruza s’entretient avec Jean-Pierre Elali Ikoko.
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