Site icon LE JOURNAL.AFRICA

RDC : les manifestants exigent de Zoé Kabila des mesures concrètes contre l'insécurité à Kalemie

La manifestation de colère contre l’insécurité à Kalemie a tourné mercredi 29 mai aux actes de vandalisme. La population exige du gouverneur Zoé Kabila des mesures concrètes pour ramener la paix. Jusque dans l’après-midi, les autorités tentaient de calmer la population. Elles ont d’ailleurs rendu visite à l’homme blessé la veille par des bandits armés.

Des poteaux électriques décoiffés de leur panneau solaire, des pneus brûlés, des citernes incendiées, des barricades, jusque dans l’après-midi. C’est le décor que présente la ville de Kalemie ce mercredi à la suite de la manifestation contre l’insécurité, qui a commencé très tôt le matin.

A 12 heures locales, le gouverneur de province, Zoé Kabila, est sorti de l’hôpital général de référence, en compagnie du général Gabriel Amisi, chef d’État-major général adjoint chargé des opérations. Ils y sont allés au chevet de monsieur Sefu, un habitant de Kalemie blessé la nuit dernière par des bandits armés de fusils.

Les autorités ont eu du mal à se frayer le passage au milieu d’une foule en colère. « Assez ! Nous en avons assez ! », criait une manifestante. 

Un autre manifestant expliquait qu’ils étaient dans la rue depuis le matin, « parce qu’il y a eu crépitement de balles toute la nuit, les voleurs armés sont partis visiter la maison de monsieur Sefu, qui est en état critique actuellement à l’hôpital. Et c’est ainsi que vous voyez toute cette population en train de chanter qu’il y ait des mesures de sécurité qui vont nous emmener à vivre dans la paix. »

Les manifestants ont demandé au gouverneur de province de se rendre au stade pour y annoncer des mesures concrètes.

« On est en train de suivre cette situation de près. Raison pour laquelle toute la hiérarchie de l’État-major de notre armée est ici sur l’ordre du président de la République pour voir ce qui se passe», a assuré le ministre provincial de l’intérieur, Dieudonné Kamona. 

 Il a également tenté de rassurer les manifestants sur l’état de santé de la victime:

« Monsieur Sefu est en vie. Depuis le matin, on l’a amené à l’hôpital, et les médecins l’ont opéré, pour le moment il est en vie. »  

Quitter la version mobile