LE JOURNAL.AFRICA

Nord-Kivu : le maire de Beni invite la communauté internationale « à contrer » les actions des ADF

Le maire de la ville de Beni au Nord-Kivu, Nyonyi Bwanakawa, appelle la Communauté internationale « à contrer » les actions des rebelles ougandais des ADF dans la région. Ce groupe rebelle serait en connexion avec l’État islamique. Dans une interview accordée lundi 27 mai à Radio Okapi, il demande que les attaques menées sur la ville et le territoire de Beni soient reconnues comme relevant des crimes contre l’humanité.

« [Nous demandons] à la communauté internationale, même à travers le FBI [Bureau fédéral américain des investigations, NDLR] d’essayer de contrer les mauvaises actions des ADF. Que la communauté internationale comprenne que la ville et le territoire de Beni et en général la RDC ont besoin de plus d’appui pour lutter contre les actes terroristes menés par les ADF », a déclaré Nyonyi Bwanakawa.

Selon lui, les autorités politiques et administratives de Beni, ainsi que la population sont dans la peur, après les dernières revendications émises par le groupe terroriste de l’Etat islamique (EI) des attaques armées contre les civils et les Forces armées de la RDC (FARDC) dans la région de Beni.

« Le fait qu’il y ait un groupe terroriste à travers le monde qui revendique les actions néfastes qui se passent en ville et territoire de Beni, je fais allusion à l’Etat islamique, qui a revendiqué les actions posées dernièrement, cela nous fait peur en tant qu’autorité politico-administrative mais aussi à la population », a fait savoir Nyonyi Bwanakawa.

L’État islamique a revendiqué le 18 avril sa toute première attaque armée à Beni, dans la province du Nord-Kivu, à la frontière avec l’Ouganda. Une révendication qui a inquiété les Etats-Unis. Le pays de Donald Trump s’est dit préoccupé par la connexion que les ADF ont établi avec le groupe de l’Etat islamique (Daesh), a indiqué Mike Hammer, ambassadeur de ce pays en RDC, vendredi 3 mai dernier à Radio Okapi.

L’ambassadeur des Etats-Unis en RDC affirmait qu’il suivait cette situation « avec attention et que les investigations sont en cours pour identifier la présence ou non de ce groupe terroriste » en RDC.

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