Les habitants de la localité de Lukweti, 40 Km au sud de Masisi-centre, dans le groupement Bashali-Mukoto (Nord-Kivu) accusent la milice NDC/Rénové de Guidon de plusieurs violations des droits de l’homme. Un calme relatif prévaut ces derniers jours dans cette zone envahie par les groupes armés, notamment l’APCLS, les Nyatura et le NDC/Rénové de Guidon, a constaté la semaine dernière une équipe de protection de la MONUSCO de Goma qui s’est rendue dans cette région pour évaluer la situation sécuritaire.
Située à 40 Km au Sud de Masisi-Centre, la localité de Lukweti est entourée par trois groupes armés : les Nyatura de Jean-Marie, l’APCLS de Janvier Kalahiri et le NDC/Rénové de Guidon Shimirayi. C’est ce dernier groupe, qui domine la région depuis le départ des FARDC de Lukweti, le 13 janvier dernier.
Depuis lors, ces combattants exercent différentes formes d’exactions sur la population. Il s’agit notamment du paiement obligatoire d’une taxe de 1000 francs congolais (0.6 USD), par adulte tous les mois ; le prélèvement toujours de 1000 francs congolais auprès des passants au niveau des barrières illégales érigées sur l’axe Lukweti-Nyabiondo, témoignent les habitants.
Selon ces derniers, les responsables du NDC/R promettent 50 coups de fouet et le paiement d’une amende de 15 000 francs à tout celui qui ne paierait pas cette taxe mensuelle.
Mais, il n’y a pas que le NDC/Rénové qui est pointé du doigt. La police nationale congolaise (PNC) et le chef de la localité sont eux aussi mis sur la sellette.
La PNC est accusée d’arrestations arbitraires et de paiement d’amendes exorbitantes, alors que le notable trancherait des affaires judiciaires, et entretiendrait une barrière illégale sur le même axe, Lukweti-Nyabiondo.
Ces exactions, selon des sources locales, appauvrissent davantage la population de Lukweti, déjà confrontée aux problèmes d’insécurité.