La communauté banyindu du territoire d’Uvira menace de boycotter tout dialogue intercommunautaire avec la communauté banyamulenge si rien n’est fait pour arrêter le seigneur de guerre Semahungure, commandant du groupe armé Gumino. Elle exige qu’il soit arrêté pour répondre devant la justice de ses actes des tortures ayant entrainé la mort d’un chef local Munyindu le 4 mai dernier. Les représentants de deux communautés ont été reçus vendredi 17 mai par la MONUSCO pour la médiation.
La MONUSCO a reçu séparément les deux communautés, chacune avec son mémorandum expliquant la situation dans les hauts plateaux. Ces acteurs estiment que la situation sécuritaire est très instable autour de Minembwe. Et, c’est en raison des mouvements permanents de personnes déplacées et des accrochages entre les groupes armés Twigwaneho- Gumino et les Mai-Mai.
Côté humanitaire, les personnes déplacées internes n’ont pas d’abris, de nourriture, d’eau, de toilettes et de protection.
Le conflit remonte à Kamombo, dans la région de Mikalati, à 50 kms au sud de Minembwe-centre, lorsqu’un chef local de la communauté banyindu est mort des suites de tortures physiques lui administrées par le groupe Gumino banyamulenge.
Ces acteurs affirment que le conflit s’est étendu à Minembwe-centre quand le présumé auteur du crime, Semahungure, s’est enfui vers Minembwe avec le soutien d’un commandant des FARDC.
Pour les banyindu, ce présumé criminel doit être arrêté avant tout dialogue. Les banyamulenge se sont défendus de leur côté. Ils demandent que justice soit faite pour tous les fauteurs de troubles qui ont tué dans la région.
En attendant de relancer le dialogue, la MONUSCO a rassuré ces communautés de son soutien aux FARDC pour toute opération militaire contre tous les groupes armés dans les hauts plateaux.
Ces communautés souhaitent que les structures humanitaires déploient urgemment une équipe d’évaluation dans la zone en faveur des déplacés.