Les habitants de Kiwanja, à 75 Km au nord de Goma, dans le territoire de Rutshuru(Nord-Kivu), sont dans la rue, pour le troisième jour successif ce vendredi 17 mai, pour protester contre l’insécurité et le meurtre d’un jeune élève, tué la veille lors de la répression de leur manifestation par la police. Les activités sont partiellement paralysées et les barricades sont placées sur la route principale, empêchant toute sortie de Kiwanja.
Depuis minuit, les habitants de Kiwanja ont pris possession de la principale route qui mène vers Butembo dans le grand-Nord et vers Goma. A l’aide de troncs d’arbres, grosses pierres, pneus, etc. des barricades ont été montées à Kitoboko, sur l’axe Rond-point Kiwanja-Butembo. Pas d’entrée donc, ni de sortie tout l’avant midi à Kiwanja.
L’armée a dû venir en renfort à la police, débordée par la situation, selon des sources locales.
Pendant ce temps, le quartier Buturande reste paralysé. C’est dans ce quartier que le jeune Gédéon Bangerahene a été touché mortellement jeudi par une balle de la police, alors qu’il revenait de l’école.
Les manifestants, exigent de la justice militaire, l’organisation urgente d’unprocès en flagrance du policier, présumé auteur du meurtre du jeune élève. Ce policier est actuellement détenu au cachot de la police. Il sera remis « dans les heures qui suivent » à la justice militaire, a promis un responsable de la police à Rutshuru.
Les négociations avec les manifestants pour lever les barrières n’avaient ont rien donné jusqu’en début d’après-midi, a indiqué le fonctionnaire délégué du gouverneur à Kiwanja. La population attend que ses revendications trouvent satisfaction avant de faire un geste, selon le même responsable.