La situation de la criminalité s’est améliorée à Lubumbashi, a affirmé jeudi 16 mai, la sous-secrétaire d’Etat adjointe à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique basée à Kinshasa, Heather Merritt. Lors de son séjour dans le chef-lieu du Haut-Katanga, elle reconnait néanmoins que des efforts supplémentaires doivent être fournis.
« Ça se ressent clairement que la situation [sécuritaire] s’est améliorée, mais je reconnais que le problème de criminalité est tellement grand que ça nécessite un effort supplémentaire, pas seulement dans votre pays, mais dans d’autres aussi », a déclaré Heather Merritt.
Elle fait remarquer que la criminalité est un dilemme pour tous les pays du monde.
« Mais ce qui est important c’est d’avoir des institutions fortes. Quand on a des institutions fortes, on peut améliorer les conditions des citoyens », a-t-elle dit.
Outre sa fonction de sous-secrétaire d’Etat ajointe à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique, Heather Merritt a également la charge du bureau international des stupéfiants et de l’application de la loi y afférant.
Ce bureau qui travaille en partenariat avec l’Organisation internationale de migration (OIM), a formé et équipé 375 officiers de police de proximité, construit 11 nouveaux postes de police et a rénové le poste de police provincial dans la capitale du cuivre. Toutes ces réalisations ont été faites en vue de lutter contre la criminalité à Lubumbashi.
Pour ce projet, la sous-secrétaire adjoint s’est dit satisfaite des acquis dans la lutte contre la criminalité même si, il y a des choses à corriger.
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi était en visite de travail vendredi 12 avril 2019 à Lubumbashi, en proie à une recrudescence de la criminalité urbaine, caractérisée par des vols à mains armées mais également des viols à domicile.
Les ONG locales avaient demandé aux autorités de renforcer les équipes de police en hommes et en matériels pour endiguer l’insécurité. Justicia ASBL a pour sa part accusé ouvertement l’ancien chef de guerre, Gédéon Kyungu, d’entretenir une milice à l’origine des crimes enregistrés dans la ville. Ce qu’a aussitôt réfuté le parti politique de ce dernier.
A la mi-février, les femmes du quartier Karavia à Lubumbashi avaient plaidé pour l’implication des responsables de la Mission onusienne, MONUSCO, dans la lutte contre l’insécurité et les viols des femmes dans ce quartier et dans la ville en général. Elles dénonçaient les cas de viol et agressions sexuelles enregistrés sur les femmes.