Un agent de l’équipe des enterrements dignes et sécurisés travaillant dans la riposte contre Ebola a été assassiné dans la nuit du 7 au 8 mai à Vuhovi, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. Le ministère de la santé qui livre cette information dans un communiqué, ne donne pas des détails sur ce drame.
Il précise cependant que c’est dans cette même zone de santé que l’infirmier titulaire de l’aire de santé d’Isonga avait été kidnappé et tué en février 2019.
La même source ajoute que depuis le mois de janvier de cette année, au moins 119 attaques contre les équipes de la riposte ont été enregistrées dont 42 ont visé des infrastructures sanitaires. 85 agents de santé ont été soit blessés soit tués.
Reprise timide des activités
Les activités de la riposte contre Ebola ont partiellement repris jeudi 9 mai à Butembo, après une journée de paralysie la veille. Les activités ont été suspendues à la suite d’une incursion des miliciens Maï-Maï, dans cette ville qui constitue actuellement le foyer de l’épidémie.
Selon des sources proches de la coordination locale de la riposte contre Ebola à Butembo, plusieurs activités ne fonctionnent pas, malgré la réouverture des centres de transit et de traitement Ebola, ainsi que des laboratoires mais aussi la reprise des enterrements dignes et sécurisés.
Parmi les activités qui ne fonctionnent pas, ces sources citent notamment la vaccination des contacts d’Ebola à haut risque, la décontamination des ménages où il y a eu détection de cas positifs d’Ebola et le contrôle des infections.
D’après les mêmes sources, les contraintes sécuritaires ne permettent pas aux équipes de la riposte contre Ebola de se rendre dans toutes les aires de santé de la ville de Butembo.