L’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) propose la mutation du délit de presse en faute déontologique. Selon Kasonga Tshilunde, président de cette structure qui défend les intérêts des journalistes, cette mutation va « optimiser la responsabiliser morale du journaliste. »
« La mutation du délit de presse en faute déontologique va renforcer le serment éthique du journaliste et va officialiser la sanction éthique de ses pairs », a estimé, jeudi 3 mai, le président de l’UNPC, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de presse.
En attendant la concrétisation de ce souhait, Kasonga Tshilunda invite le Président Félix Tshisekedi d’instruire le gouvernement pour surseoir à l’arrestation des journalistes pour délit de presse.
Selon lui, le journalisme d’investigation peut aider les médias à devenir « véritablement le quatrième pouvoir ».
« Mais celui-ci est contrarié par le code pénal, en ce qui concerne la diffamation », déplore Kasonga Tshilunde.
Par ailleurs, le président de l’UNPC a appelé le président de la République à prendre le leadership pour des réformes nécessaires dans le cadre de l’exercice de la presse en RDC.
Kasonga Tshilunde sollicite aussi le concours du Chef de l’Etat pour la tenue des assises de la presse nationale, lesquelles pourront aboutir à des réformes nécessaires de l’exercice de la presse en RDC.
« Les médias peuvent assurer le respect total de l’Etat des droits que lorsqu’ils sont libres, indépendants et pluralistes », a déclaré le président de l’UNPC.
Mais pour lui, cette liberté et indépendance ne peuvent être de mise qu’à travers un cadre légal capable de garantir la liberté d’informations et d’expressions.