Vingt et une maisonnettes, dont les bureaux de la police de circulation routière, ont été incendiées le mercredi 1e mai par des manifestants en colère notamment sur les axes Kisangani-Banalia et Kisangani -Opala. Ils protestaient contre les tracasseries policières et administratives récurrentes, dont la population est victime sur l’axe routier Kisangani-Banalia.
Selon des témoins, des milliers de jeunes ont fait irruption sur la route et enlevé quatre barrières de Kisangani à 60 km au nord de la ville. À la barrière du point kilométrique 15, ils ont incendié et détruit 21 maisonnettes, notamment les bureaux de la police de circulation routière et d’autres services publics. Certains objets de valeur auraient été emportés par les manifestants.
Les barrières de PK36 et 52 ont également été détruites. Une deuxième manifestation a été signalée à la barrière située au PK8 sur l’axe Kisangani Opala, au sud-ouest de Kisangani. A la barrière, tous les hangars utilisés comme bureaux auraient également été détruits.
Lors de son dernier séjour officiel à Kisangani, il y a deux semaines, le chef de l’Etat avait ordonné la suppression de toutes les barrières érigées dans la province de la Tshopo.
Le 1er mai dernier, comme les barrières étaient encore en place, des émeutes se sont produites sur l’axe Kisangani Bengamisa et Kisangani-Opala. Les jeunes gens ont détruit tous les points de contrôle opérationnels sur ces axes.
Au terme de la visite effectuée jeudi sur l’axe Kisangani-Banalia, l’Officier en charge des affaires civiles de la MONUSCO a exhorté le chef de secteur Lubuya-Bera et le commandant secteur de la police à renforcer la bonne collaboration avec les jeunes et les habitants, afin de prévenir des événements dramatiques. Il les a également sensibilisés au civisme.