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Examen d’Etat au Nord-Kivu : les inspecteurs de l’ESPS accusés d’exclure ceux de la Formation professionnelle

Les inspecteurs de la Formation professionnelle, métier et artisanat (FPMA) de la province du Nord-Kivu accusent ceux de l’EPSP de les écarter de l’organisation de l’Examen d’Etat. Dans un mémorandum adressé, samedi 27 avril, au gouverneur de province, ils demandent d’être associés à l’organisation de cette épreuve.

Pour ces inspecteurs, l’inspection provinciale de l’EPSP bloque sur le terrain les agents de cette nouvelle inspection chargée de l’enseignement technique.

Ils affirment que certains inspecteurs du ministère de la FPMA ont été exclus des centres de gestion de l’examen d’Etat.

« Nous voulons que nos droits soient respectés. Lorsque l’Examen d’Etat est organisé, il y a des centres de gestion. Chaque centre est géré par une commission. Ceux de l’EPSP ont pris la gestion de tous les centres et n’ont aligné aucun de nos inspecteurs. Nous n’apprécions pas cette discrimination de l’EPSP. C’est vrai, on lui a reconnu le leadership dans l’organisation de l’examen d’Etat. On a tracé des lignes. Mais l’EPSP est allé au-delà », argumente Arthur MUyali, l’un de ces inspecteurs du ministère de la FPMA.

L’EPSP a des inspecteurs qualifiés

Pour sa part, la ministre provinciale de l’Education accusée d’entretenir cette crise, explique que ce sont plutôt les deux ministres nationaux qui sont à la base de cette situation.

Adèle Bazizane soutient que jusque-là, c’est l’EPSP qui a la charge d’organiser l’Examen d’Etat. Elle fait aussi remarquer que les inspecteurs de l’EPSP sont qualifiés pour cette tâche.

Elle demande aux inspecteurs de la FPMA d’attendre les résolutions de la commission mixte EPSP-FPMA mise en place par le gouvernement.

« Nous demandons à ces inspecteurs d’être calmes. Du moment où il y a cette commission qui travaille au niveau de Kinshasa, ils doivent attendre les résolutions de cette commission. C’est cette commission qui nous donnera la ligne de conduite à suivre au niveau des provinces », a précisé Adèle Bazizane.

Le cabinet du chef de l’État a tranché le 8 avril que l’organisation de l’examen d’État rentre désormais dans les prérogatives exclusives du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP).

Une commission mixte EPSP-FPMA chargée d’élaborer les passerelles de fonctionnalité de quatre domaines de collaboration identifiés dans l’ordonnance qui fixe les attributions des ministères a été mise en place.

Les membres d’une commission mixte issue de deux ministères vont superviser les évaluations de l’exercice 2019.

Les deux ministères se sont disputés l’organisation de l’examen d’État, l’équivalent du baccalauréat dans de nombreux pays d’Afrique, pour les élèves de la filière professionnelle.

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