La RDC a enregistré plus de 18 millions de cas de paludisme dont plus de 18 000 décès, a déclaré le ministre de la Santé publique Oly Ilunga ce jeudi 25 avril. C’est à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du paludisme.
Il a fait remarquer que le paludisme reste le premier motif de morbidité, d’hospitalisation et de mortalité en RDC.
Avec pour thème « zéro paludisme, je m’engage », la communauté internationale attend mettre en œuvre toutes les stratégies nécessaires pour réduire sensiblement la nuisance du paludisme dans le monde.
En RDC, si l’intervention clé de la lutte reste la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée.
Pour le collectif des organisations de la société civile pour la santé et la lutte contre le paludisme, cela ne suffit pas.
D’après Me Elodie Muzigirwa, présidente de cette structure, il importe de s’attaquer aux vraies causes de l’existence des moustiques vecteur principal de la malaria à savoir l’insalubrité dans les milieux de vie.
« Le Programme national de lutte contre le paludisme base toute sa lutte sur l’usage des moustiquaires imprégnées d’insecticide, c’est se tromper des stratégies. La bonne stratégie c’est d’assainir le milieu, c’est s’attaquer aux causes, s’attaquer aux origines. Et ce qui cause ces moustiques là c’est saleté. C’est l’environnement sale, c’est le déchet ménager qu’on jette dans des rivières, dans des caniveaux c’est ça qui cause les moustiques, c’est ça qui cause la malaria », a analysé Elodie Muzigirwa.
Pour elle, « le plaidoyer aujourd’hui c’est l’assainissement de l’environnement, c’est l’hygiène parce que la première cause de la malaria, c’est l’insalubrité ».
« La vraie lutte c’est assainir l’environnement. Les congolais ont besoin qu’il ait des mécanismes d’évacuation des déchets, qu’il ait des décharges publiques où ils peuvent aller jeter leurs déchets ménagers et se protéger contre les moustiques », croit savoir Mme Muzigirwa.