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Assemblée nationale : qui sont les candidats à la présidence du bureau définitif ?

La campagne électorale pour l’élection du bureau définitif à l’Assemblée nationale a débuté samedi 20 avril et se clôture lundi 22 avril. Les différents candidats devront séduire leurs collègues députés pour tenter d’occuper les postes sollicités. Sept au total. Le poste de rapporteur adjoint reste vacant, après le boycott de l’opposition. Pour les cinq autres, on retrouve un candidat pour chaque poste, assuré déjà de se retrouver dans le bureau. Le grand enjeu se situe au niveau de la présidence. C’est le seul poste convoité par deux postulants : Jeannine Mabunda Lioko, pour le ticket FCC-CACH, et Henri-Thomas Lokondo, qui se présente comme indépendant. Radio Okapi s’intéresse aux deux aspirants pour le perchoir. Jeannine Mabunda et Henri-Thomas Lokondo, qui sont-ils ? Portraits.

Lokondo : ses débuts en politique et son exil

Député élu pour le compte de la plateforme PALU et alliés, Henri-Thomas Lokondo est né le 27 juillet 1955, à Mbandaka. Père de 5 enfants, il détient une Licence en Sciences politiques et en Relations internationales à l’Université Libre de Bruxelles (ULB).

C’est depuis 1983 que M. Lokondo est dans les affaires. Il a successivement été inspecteur, chef de poste spécial du Centre national de recherche et d’investigation pour la sous-région du Sud-Kivu à Uvira (Kivu), administrateur régional adjoint (1987-1988) de l’Agence nationale de documentation de la région du Sud-Kivu, puis responsable de ce même service (1988-1990).

De 1990 à 1997, il a également travaillé comme vice-ministre aux Travaux publics puis aux Affaires étrangères et à la coopération internationale, dans les gouvernements Kengo et Likulia.

Un parcours qu’il résume dans cet extrait sonore. Il parle de son exil après le changement de régime en 1997, son retour au pays et sa carrière politique.

Son lokondo.

12 ans au parlement : « expérience pour présider »

Fort de ses 12 ans d’expériences en tant que parlementaire (sénateur et député national (élu de Mbandaka), Henri-Thomas Lokondo affirme : 

« Je pense que j’ai quand même une petite expérience pour être président l’Assemblée nationale. Ce n’est pas que je le fais par boulimie, mais j’ai le soutien de beaucoup de personnes de la majorité comme de l’opposition. Les députés estiment que je joue un rôle qu’ils apprécient, bien que je sois de la majorité. Un rôle qui est en rapport avec le comportement qui est demandé par un président de l’Assemblée nationale. Je pense que si je suis élu, ce ne serait pas un grand job pour moi », dit-il.

Plébiscité plusieurs fois meilleur député de la décennie, le candidat Lokondo se dit « flatté » et promet de bien travailler pour légiférer et contrôler.

Ses missions principales s’il est élu président de l’Assemblée nationale : « Veiller que la production législative soit conséquente, et que le contrôle soit aussi conséquent. »

Suivez dans cet extrait sonore les ambitions du président national du parti politique Union congolaise pour la liberté (UCL). Henri-Thomas Lokondo parle aussi de ses chances :

Son 2

Jeannine Mabunda : parcours de confiance

Mais Henri-Thomas Lokondo ne sera pas seul pour le poste de président de la Chambre basse. En face, c’est le candidat du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Jeannine Mabunda. Née le 10 avril 1964, à Kinshasa, elle est originaire de la province de la Mongala.

Détentrice d’une Licence en droit de l’Université catholique de Louvain (1987) et d’une Licence en Sciences Commerciales de l’Institut catholique des Hautes études commerciales (ICHEC) de Bruxelles (1988), Jeannine Mabunda se veut pragmatique et capable de fédérer les différentes opinions dans le respect de la diversité.

Mme Mabunda a aussi étudié à l’Institut Saint Louis, Faculté de Droit-Bruxelles, Belgique (1984) et au Lycée Mater Dei de Bruxelles, Belgique où elle a décroché son diplôme d’études secondaires en section Gréco-latine, en 1982.

Carrière politique

Sa carrière politique commence en 1988 à la Citibank Congo où elle a œuvré durant 5 ans en tant gestionnaire de compte, chargée des relations avec les grands comptes et analyste crédit.

De 1997 à 2000, elle est conseillère du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC). En 2002, elle passe au Fonds de promotion de l’industrie (FPI), comme Administrateur-Délégué général. De 2007 à 2012, Jeanine Mabunda exercera au sein du gouvernement de la République les fonctions de Ministre du Portefeuille.

Elle est élue et réélue (de 2011 en 2018) députée nationale, puis nommée en juillet 2014 Représentante personnel du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants soldats.

Jeannine Mabunda se veut une femme de dialogue et d’écoute et place son mandat comme présidente de l’Assemblée nationale sous le signe de la proximité. D’où son concept de campagne : « Dans la proximité… A l’écoute du Peuple. »

Soutien des femmes parlementaires

Jeannine Mabunda peut compter sur le soutien des femmes parlementaires, affirme Geneviève Inagosi, député nationale, cadre du FCC et membre de son équipe de campagne.

Elle parle du choix de cette candidature féminine à la présidence de la Chambre basse et des candidatures uniques aux autres postes du bureau de l’Assemblée nationale, dans cet entretien avec Billy Yvan Lutumba.

Son Inagosi

Les femmes parlementaires de la RDC estiment aussi qu’avec l’élection prochaine de Mme Mabunda, la femme congolaise pourra incarner la deuxième personnalité du pays, matérialisant ainsi la parité homme-femme.

Son 2 Inagosi.

C’est le mardi 23 avril que le successeur d’Aubin Minaku sera connu, pour présider le bureau définitif de l’Assemblée nationale, pour un mandat de 5 ans.

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