Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a publié jeudi 18 avril à Kinshasa son rapport du monitoring des médias pendant le processus électoral en RDC. Ce rapport est basé plus sur le déroulement de la campagne électorale dans les différentes provinces du pays. D’après le président de cette institution d’appui à la démocratie, Tito Ndombi, la campagne dans plusieurs médias s’était plus caractérisée par l’incitation à la haine et des propos diffamatoires.
Dans le Bandundu et le Kongo central, la campagne a été faite en dehors des espaces et des délais consacrés. Elle était en outre truffée de propos à caractère injurieux et diffamatoire.
D’après ce rapport, l’émission à téléphone ouvert a constitué le fait repréhensible majeur constaté dans l’Equateur.
Le CSAC fait état d’attaques personnelles, de menaces et d’injures, d’une part et, d’autre part, d’incitation à la haine tribale et religieuse dans les deux Kasaï.
A Kinshasa, la campagne a donné l’occasion de propager dans des médias des discours de haine et de menace. Certains médias se sont hasardés à diffuser des résultats des urnes, au mépris de dispositions légales.
Dans le Nord et le Sud-Kivu et le Maniema, le monitoring fait état de culte de personnalité, de manque d’équilibre dans la couverture de la campagne électorale des candidats à la présidentielle et de la propagande déguisée.
Seule bonne note, le CSAC dit n’avoir relevé aucun fait repréhensible au Katanga.
« Tout ce qu’on a relevé dans ce rapport, tous ces propos incendiaires, tous ces appels à la haine engage la responsabilité des médias, engage la responsabilité des journalistes, parce qu’ils se sont montrés complices de tous ces acteurs politiques là », a indiqué le président du CSAC, Tito Ndombi.
A la suite de ce comportement quelques sanctions ont été prises. Il s’agit notamment de suspensions des journalistes allant de 30 à 90 jours, suspensions des émissions à téléphone ouvert, mises en demeure prononcés contre les journalistes et des médias ainsi que des embargos à l’endroit des acteurs politiques.