Les députés nationaux de l’opposition exigent des sanctions à l’encontre de leurs collègues de la Majorité, François Nzekuye et Charles Mundele. Il leur est reproché d’avoir brutalisé le secrétaire rapporteur de l’Assemblée nationale, lors de la plénière de lundi dernier. Ils l’ont exprimé à travers une déclaration politique publiée mardi 16 avril.
« Tout le monde a été troublé par l’attitude de certains collègues qui ont brutalisé le rapporteur, ont rudoyé le bureau en empêchant le rapporteur de prendre la parole. Ces faits exigent des sanctions. Nous espérons que les collègues, outre leurs requêtes d’amendements devront subir des sanctions de la part de la plénière », affirme le député du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jacques Djoli.
Il pense que cette attitude qui dénie le droit au président de présider les séances et qui touche à l’intégrité physique des membres du bureau constituent des faits qui doivent être sanctionnés, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Jacques Djoli fustige aussi l’attitude des députés de la majorité « qui s’opposent à la participation aux travaux de la plénière des collègues de Beni, Butembo et Yumbi. »
« Personne n’a brutalisé le rapporteur »
L’un des députés incriminés, François Nzekuye, rejette ces allégations et appelle l’opposition à être « honnête. »
« Ils [les députés de l’opposition] doivent être honnêtes et dire que personne n’a brutalisé le rapporteur de l’Assemblée nationale. Le député Mundele et moi-même avons usé de notre droit en demandant une motion qui prime sur toute prise de parole, y compris du rapporteur. Le président ne nous a pas donné la parole, et nous nous sommes interposés, non pas pour empêcher au rapporteur de prendre la parole, mais pour exiger du président de donner la parole par motion. Personne d’entre nous n’a touché au rapporteur. Il est vivant et il peut témoigner », se justifie le député Nzekuye.
Il invite l’opposition à éviter d’user des moyens extraparlementaires alors qu’ils ont la plénière pour poser tous les problèmes.
« Nous demandons à l’opposition d’arrêter d’user des moyens extraparlementaires sur des questions parlementaires pour lesquelles nous avons la plénière pour en discuter. Nous avons eu une réunion avec le bureau de l’Assemblée nationale, opposition parlementaire et majorité. Nous avons échangé de tous les incidents qui ont eu lieu hier. Nous avons convenu ensemble d’un ordre du jour qui est rendu public, qui comporte la validation des mandats des députés nationaux nouvellement élus, mais également la mise en place du bureau définitif de la chambre basse », déclare François Nzekuye.
La plénière du lundi 15 avril à l’Assemblée nationale s’est interrompue dans l’agitation. Majorité et opposition ne s’étaient pas mises d’accord sur la procédure et la répartition des sièges lors de l’élection du bureau définitif de cette chambre.