Les journalistes congolais étaient dans la rue ce mercredi 17 avril à Kinshasa en solidarité avec leurs collègues de Télé 50, dont la plupart n’ont plus accès aux installations de l’entreprise depuis une certain temps. Ils disent par ailleurs avoir été objet de tracasseries policières, parfois « arrêtés et embarqués dans des véhicules de la police comme du bétail. »
Ils étaient des centaines ces journalistes dans les artères de Kinshasa qui réclamaient la fin du traitement dégradant que subissent leurs confrères de cette chaine de radio-télévision privée émettant de Kinshasa. Dans un mémorandum déposé auprès des ministre des Droits humains et des Médias, les manifestants décrient de graves violations des droits économiques et sociaux des journalistes.
Joel Cadet Ndanga, président de la manifestation, explique le sens de leur démarche :
« Cette démarche consiste à demander au gouvernement de regarder bien cette affaire et que l’instigateur, l’auteur moral, l’auteur intellectuel et tous les policiers qui ont exécuté les ordres mal donnés puissent être poursuivis et sanctionnés ; de telle manière à décourager d’autres Congolais à commettre de tels forfaits. »
Pourtant la ministre des Droits humains, Marie Ange Mushobekwa, avait déjà fait des avertissements sur ce sujet. « Malgré les conseils donnés aux uns et aux autres, il n’y a toujours pas de solutions. L’utilisation abusive de la police conduit à la prison, je l’avais déjà dit à Jean-Marie Kassamba (directeur général de Télé 50) », affirme-t-elle.
D’où, elle envisage de chercher une solution administrative à travers ses collègues du Travail et de l’Intérieur, notamment au sujet de l’utilisation abusive de la police. Marie Ange Mushobekwa promet également de saisir « le ministre de la Justice pour que la justice essaie de voir pourquoi les portes de l’entreprises sont fermées et qu’on n’autorise pas l’accès à certains employés. »
Contacté par Radio Okapi, le journaliste Jean-Marie Kassamba n’a pas voulu commenter cette actualité.