La plénière du lundi 15 avril à l’Assemblée nationale s’est interrompue dans l’agitation. Majorité et opposition ne se mettent toujours pas d’accord sur la procédure et la répartition des sièges lors de l’élection du bureau définitif de cette chambre.
Tout a commencé avec l’annonce à la plénière du président de l’Assemblée nationale, Pierre Maloka, de constituer une mission de vérification des identités des élus des provinces du Nord-Kivu et du Maï-Ndombe.
« Conformément à la mission constitutionnelle du bureau provisoire, celui-ci vous propose la mise sur pied d’une commission chargée de la vérification des élus de Beni et Butembo (Nord-Kivu) ainsi que de Yumbi (Maï-Ndombe)», a-t-il affirmé.
Après cette communication, les députés du Front commun pour le Congo (FCC) ont sollicité une motion.
Rejetant cette demande, Pierre Maloka a donc accordé la parole au secrétaire rapporteur pour annoncer le calendrier électoral du bureau définitif. Ce qui a suscité une forte désapprobation du FCC.
« Pour empêcher la validation des mandats des députés de Beni et de Butembo, certains députés de la majorité se sont permis d’aller agresser physiquement le rapporteur de l’Assemblée », a accusé le député de l’opposition Christian Mwando.
Faustin Towengao, élu du FCC, a de son côté condamné ce « vice de procédure », estimant qu’« on ne peut pas aller jusqu’à bousculer le rapporteur. »
Il a cependant attribué la responsabilité de ce qui est arrivé au président du bureau provisoire de la chambre basse du Parlement, « qui n’a pas pu maitriser la conduite du débat. »