Le nouveau gouverneur du Kasaï-Central a été élu samedi 13 avril. Martin Kabuya va trouver plusieurs dossiers sur son bureau. Il hérite d’une province qui ne s’est pas encore complètement remise des violences qui ont secoué la région du Kasaï en 2016 et 2017. Une province qui fait notamment face à des problèmes de sécurité, d’infrastructures et d’énergie.
Dans la région du Kasaï, les violences de 2016 et 2017 ont engendré des destructions des infrastructures scolaires et sanitaires qui doivent être reconstruites ou réhabilitées. La question de la prise en charge des ex-miliciens fait aussi partie des défis auxquels va faire face Martin Kabuya.
Des nombreux miliciens ont manifesté leur volonté de remettre les armes et de se réinsérer. Leur encadrement et leur retour dans la vie civile sont l’un des sujets sur lesquels le nouveau gouverneur va devoir se pencher.
Mais des poches d’insécurité subsistent encore dans la province indique un rapport publié en mars dernier par l’ONG ACAT.
Cette dernière fait état de l’activisme d’un groupe dirigé par un chef milicien dans la région de Tshikula où l’organisation a recensé des cas de meurtres, de viols et d’enrôlement d’enfants.
Le nouveau gouverneur devra s’occuper des infrastructures. L’accès à certains territoires est rendu difficile par la détérioration des infrastructures. C’est le cas de Dimbelenge où le délabrement des ponts Lubudi et Mwanza Ngoma complique la circulation des personnes. Il en est de même du pont Lueta du côté de Luiza.
L’état des routes de la province et son manque d’énergie constituent un frein à son développement. Depuis leur suspension pendant l’insurrection Kamuina Nsapu, les travaux de construction du barrage de Katende n’ont toujours pas repris.