LE JOURNAL.AFRICA

Actualite.cd : « RDC : Le FCC "regrette" les propos "militants" tenus par Tshisekedi aux Etats-Unis »

Revue de presse du mardi 9 avril 2019

La réaction du Front commun pour le Congo (FCC) aux propos du Président Félix-Antoine Tshisekedi aux Etats-Unis alimente la presse parue ce mardi à Kinshasa.

Le FCC, plateforme politique de l’ancien président, Joseph Kabila, a dit « regretter » les propos tenus à Washington par le président Félix Tshisekedi lors d’un atelier de réflexion sur la politique étrangère des Etats-Unis, renseigne Actualite.cd.

Le FCC regrette aussi la teneur de certains propos militants tenus par le chef de l’Etat, à l’occasion de cette visite ; sollicitant l’appui d’une puissance étrangère, note le site web.

« Et je le dis sans peur. Je suis là pour déboulonner le système dictatorial qui était en place », avait déclaré, jeudi 4 avril dernier, Félix Tshisekedi au Council on Foreign Relations. Il avait accusé le régime de son prédécesseur d’avoir « retardé le pays avec la corruption, la gabegie et l’impunité” devenues « endémiques au pays », rappelle le portail.

Si le FCC a salué la première visite de travail aux États-Unis du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ainsi que les perspectives de coopération et de développement entre la RDC et les États-Unis d’Amérique qui en découlent, il note que la déclaration de Félix Tshisekedi remet en cause l’héritage démocratique ancré en RDC depuis 2006 et qui s’est traduit par la première alternance pacifique et civilisée du pouvoir à la magistrature suprême dont l’actuel chef de l’État est bénéficiaire, note 7sur7.cd.

Le Front Commun pour le Congo regrette par ailleurs l’approche tendancieuse visant à instrumentaliser les valeurs républicaines telles la lutte contre la corruption et autres antivaleurs, en tentant de s’approprier le monopole de leur promotion et de leur préservation, alors qu’elles sont partagées par le FCC, depuis l’avènement de la révolution du 17 mai 1997, rapporte Cas-info.ca.

Le fait pour Félix Tshisekedi, estime le Front commun, de solliciter le soutien des États-Unis dans le sens de ‘’déboulonner le système dictatorial dans le pays’’ remet en cause le parachèvement même de l’alternance pacifique et démocratique concrétisée, par des accolades historiques, le 24 janvier 2019, commente La Prospérité. Toutefois, poursuit le journal, au-delà de ce que d’aucuns qualifieraient de frustration, le FCC réitère tout de même son engagement à contribuer à la bonne marche de la coalition FCC-CACH.

Le FCC en appelle solennellement et publiquement à « une attitude constructive et non conflictogène de toutes les parties pour hisser la RDC à la hauteur des attentes réelles du peuple congolais », fait remarquer Depeche.cd.

L’Agence congolaise de presse de son côté retient que la visite du Président Tshisekedi aux États-Unis a permis de réchauffer les relations entre les États-Unis et la RDC, de bénéficier de l’appui des États-Unis pour des réformes envisagées, après avoir jeté les bases d’une coopération multiforme ainsi que de leur soutien dans la lutte contre la corruption, la gabegie et l’impunité qui gangrènent le pays.

Le Chef de l’Etat a convié les hommes d’affaires américains à investir en RDC tout en leur garantissant un climat d’affaires propice, rappelle l’agence.

Campagne électorale des candidats gouverneurs sous tensions

Dans un autre registre, les médias de Kinshasa reviennent sur la tension qui a régné dans certaines villes lundi 8 avril à l’occasion de la campagne électorale de certains candidats gouverneurs.

Les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et ceux du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) se sont affrontés lundi 8 avril à l’assemblée provinciale du Haut-Katanga, à Lubumbashi, à l’occasion de la campagne électorale pour l’élection du gouverneur, rapporte Actualite.cd.

Les militants de deux camps se sont retrouvés au même endroit et se sont jetés des projectiles. Les effigies des candidats affichées dans l’enceinte de l’assemblée provinciale ont été déchirées, détaille le site web.

A Kinshasa, Depeche.cd a relevé des actes de vandalisme devant le siège de l’assemblée provinciale.

Certains militants se réclamant de l’UDPS et soutenant naturellement le ticket Laurent Batumona-Gecoco Mulumba, respectivement aux postes de gouverneur et vice-gouverneur de la province de Kinshasa, ont attaqué ceux qui soutiennent les candidatures des prétendants du Front Commun pour le Congo, indique le site web. Jets de pierres, casse des véhicules, actes de vandalisme et quelques blessés constituent le bilan de cette agression, fait remarquer le portail.

Le Potentiel de son côté rappelle que la bataille sera rude dans la course à l’élection des gouverneurs dans certaines provinces où les leaders n’ont pas fait preuve de sagesse pour dégager un compromis sur un ticket commun afin d’éviter des tensions inutiles entre partisans.

A Kinshasa et à Lubumbashi, les leaders auraient pu suivre l’exemple de ceux du Sud-Kivu qui se sont mis d’accord sur un ticket-gouverneur et vice-gouverneur soutenu par les deux plateformes politiques majoritaires au sein de l’Assemblée nationale, conseille le quotidien.

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