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Tanganyika : 39 cas de choléra enregistrés en six jours dans les sites des déplacés de Kalemie

 Trente-neuf cas de choléra ont été enregistrés entre le 19 et le 24 mars dans les sites de déplacés de Kankomba TSF, Kankomba Office et Kaseke des quartiers périphériques de la ville de Kalemie. C’est ce que rapporte la note d‘informations humanitaires de OCHA datant du 29 mars et qui cite la division provinciale de la santé au Tanganyika.

D’après les spécialistes, indique OCHA, le manque d’hygiène et la consommation de l’eau non potable seraient à la base de cette épidémie. Le territoire de Kalemie compte 12 sites de déplacés abritant près de 72 620 personnes. Cependant, moins de 35% seulement sont couverts par des activités humanitaires en cours dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement.

« Dans les sites de Kaseke, Kankomba office et Kankomba TSF ainsi que Kalonda, près de 25 000 personnes déplacées n’auront plus accès à l’eau potable, d’ici le 30 mars 2019. Le projet que mène la Croix rouge du Congo dans le transport de l’eau, sur un financement du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), arrive à son terme. Après cette date, seule l’ONG Oxfam poursuivra la fourniture de l’eau dans le site de Kalunga au profit de quelque 19 500 déplacés pour quelques semaines », alerte OCHA.

Aucun autre acteur n’est en vue pour la poursuite des activités d’approvisionnement direct en eau potable dans tous ces sites, fait remarquer le document.

« En attendant les financements, certains acteurs du secteur eau, hygiène et assainissement multiplient les sensibilisations à l’endroit des déplacés pour les encourager à s’approvisionner en eau dans les villages environnants les sites, même si cette solution palliative crée déjà une forte demande dans la communauté locale. Pour les spécialistes du secteur, l’idéal serait de faire des forages ou puits profonds dans chacun des sites qui serviraient tant aux déplacés qu’à la communauté locale. Cette alternative offrirait des solutions durables moins coûteuses et suppléerait l’approvisionnement direct à travers les camions citernes », conclut OCHA.

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