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Franck Diongo : « Je suis comme un animal, je suis privé d’identité dans mon propre pays »

Libéré à la suite de la grâce présidentielle, l’ancien député national Franck Diongo, se considère comme « un animal privé d’identité ». Décrivant ses conditions de détentions, il affirme avoir été incarcéré comme « prisonnier personnel de l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila ». 

Dans son récit des faits, il fustige l’interdiction de se faire enrôler pour obtenir la carte d’électeur qui fait office de pièce d’identité en République démocratique du Congo (RDC).

« Je n’ai aucune identité. Je n’ai plus rien à entreprendre comme citoyen. Je suis privé d’identité dans mon propre pays. J’ai été persécuté », se plaint le président du MLP, Diongo.

Il indique que la prison de Makala est « la commune des affligés » et promet ainsi de tout faire pour humaniser la vie en prison.

« La Prison de Makala, c’est la résidence des mal-aimés où cinquante prisonniers meurent chaque mois », a déclaré l’ancien prisonnier politique Franck Diongo, bénéficiaire de la grâce présidentielle.

Désormais libre, Franck Diongo dit pardonner à tous ceux qui lui ont fait du mal, mais en appelle à la réparation du préjudice subi par toutes les victimes des exactions des droits de l’homme et de la démocratie en RDC.

« Je n’étais pas en prison. J’étais en captivité. J’étais le prisonnier personnel de l’ancien président. J’ai été privé de tout. Je n’avais pas le droit de visite, ni par les journalistes, ni par les politiciens, et ni même l’actuel chef de l’Etat. Certains de mes avocats ont été privés de me voir », déplore Diongo en relatant les conditions de sa détention à Makala..

Une situation qui a constitué un « traumatisme moral, psychologique, spirituel, et physique », affirme l’homme politique.

Franck Diongo relate sa situation en prison au micro de Jeef Ngoy.

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