Eugène Diomi Ndongala est libre. L’avocat du président du parti Démocratie chrétienne a confirmé à Radio Okapi la nouvelle ce jeudi 21 mars, au moment où l’opposant libéré se dirigeait vers la résidence de feu Étienne Tshisekedi à Limete où il est parti lui rendre hommage.
« Il est le seul à être libéré aujourd’hui », a confirmé pour sa part Me Georges Kapiamba, avocat de l’ancien prisonnier politique emblématique cité dans l’accord de la Saint Sylvestre signé le 31 décembre 2016 entre l’opposition d’alors et l’ex-majorité au pouvoir.
Me Kapiamba salut cet élan de décrispation politique et espère que les 700 autres prisonniers politiques listés par les ONG de défense des droits de l’homme vont bientôt sortir aussi.
Diomi Ndongola est toutefois astreint à « ne peut pas se livrer à des déclarations et activités politiques de nature à troubler l’ordre public et le bon fonctionnement des institutions étatiques, ses mouvements sont également contrôlés » suivant les conditions fixées par le ministre de la Justice pour sa libération.
Le président du parti politique « Démocratie chrétienne » avait été condamné à 10 ans de servitude pénale principale en mars 2014 par l’ex-Cour suprême de justice pour viol sur mineure. Arrêté en avril 2013, il a toujours clamé son innocence, considérant sa condamnation comme un règlement politique visant à le faire taire. A l’époque, il était un fervent soutien d’Étienne Tshisekedi qui revendiquait sa « victoire » à l’élection présidentielle de 2011 contestant les résultats qui avaient placé Joseph Kabila en tête.