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Nord-Kivu : les élèves de l’Institut de Goma ont manifesté après le meurtre de deux sentinelles leur école

Les élèves de l’Institut de Goma ont manifesté ce lundi 18 mars à Goma pour dénoncer le meurtre d’Emmanuel Ndirikiye et Sangira Bahati, deux sentinelles de cet institut. Ces deux hommes ont été décapités la nuit du dimanche 17 mars par des inconnus.

Avant la levée de leurs corps pour la morgue, les élèves ont manifesté dans la rue, barricadant la route principale, située vers l’Ouest de la ville.

Ils sont parvenus à chasser d’autres élèves dans plus de dix écoles fonctionnant au centre-ville de Goma. La police congolaise les a pourchassés pour limiter les dégâts. Aucune interpellation n’a été signalée.

Plusieurs écoles au centre-ville de Goma n’ont pas fonctionné la journée de ce lundi.

C’est autour de 7 heures locales que certains élèves ont découvert dans l’enceinte de l’école cette scène macabre. Deux corps de leurs sentinelles, décapitées, gisaient au sol, dans une mare de sang, dans la cour de cette école. Le préfet de l’Institut de Goma ainsi que les enseignants étaient tous inconsolables.

« Pour nous, c’est vraiment horrible ! C’est un sabotage. Nous avons constaté qu’on a tué nos deux sentinelles à coup des machettes. On a ouvert le bureau du préfet qu’on a vandalisé. C’est vraiment horrible ! Nous attendons le mot d’ordre pour que nous puissions les enterrer dignement », a affirmé Pierrot Bahanuzi Maraha, un des enseignants de l’Institut de Goma.

Le substitut du procureur, Claver Kahasa, arrivé sur le lieu du drame pour constater le fait, a par la suite autorisé la levée des corps.

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