Le prévenu et chef de la milice Maï-Maï Nduma Defense of Congo (NDC) Ntabo Ntaberi dit Sheka a conditionné au cours de l’audience lundi 11 mars à la cour militaire opérationnelle de Goma ses réponses aux questions de la cour, par des garanties pour sa sécurité et celle de ses témoins à décharge par la MONUSCO.
« Je ne répondrai plus à aucune question de la cour ni du ministère public, moins encore de la partie civile, tant que ma sécurité ne sera pas garantie par la communauté internationale, à travers la MONUSCO », indique Sheka dans une correspondance remise, séance tenante, à la cour.
Ntabo Ntaberi a motivé sa décision par le fait qu’il a « des révélations fracassantes à déposer devant la cour et qui impliqueraient, quelques hautes personnalités du pays ».
Cette position figée du prévenu Sheka a irrité le ministère public et le conseil des victimes. Pour le ministère public, il s’agit des manœuvres dilatoires.
Répondant à la requête de Sheka, le premier président de la cour a exigé du prévenu la liste de ses témoins à décharge avant d’envisager d’autres mesures adéquates.
Jusqu’à cette 16e audience, la cour instruit toujours la première prévention de crime contre l’humanité sur quelques aspects tels que la participation à un mouvement insurrectionnel avec enrôlement d’enfants.