L’ONG La voix des opprimés dénonce l’arrestation et l’intimidation des activistes des droits de l’homme par le parquet militaire de Kasumbalesa dans le Haut-Katanga. Cette dénonciation est contenue dans un communiqué publié samedi 9 mars.
Dans ce document, l’ONG dénonce aussi les arrestations arbitraires et détentions illégales des civils gardés dans le cachot de l’auditorat militaire.
Le président de cette ONG, Goel Mwadiavita, qui y a été détenu dans cette prison, demande l’implication de l’auditeur supérieur pour faire respecter les droits humains, mais aussi cesser les menaces contre les activistes.
« Pendant que j’étais en détention, j’ai eu à constater plusieurs irrégularités. C’est par exemple l’arrestation que je juge arbitraire de monsieur Jeje, poursuivi pour le retard de remboursement d’une dette de 160.000FC. Ce cas est un fait purement civil. J’ai trouvé plusieurs personnes poursuivies pour infractions de droit commun. L’auditorat militaire est là pour rechercher les infractions commises par des militaires et assimilés dans l’exercice de leur fonction. J’ai trouvé dans ce cachot de l’auditorat des civils qui y sont gardés depuis plusieurs jours, mois, semaines. Ce qui est illégal », fait remarquer Goel Mwadiavita.
L’auditeur supérieur de Kasumbalesa, contacté par Radio Okapi, indique qu’il prend acte des recommandations de l’ONG sur le respect des droits humains. Toutefois, il affirme que l’activiste des droits de l’homme arrêté s’est compromis dans l’infraction de faux et usage de faux. Il ajoute qu’il a déjà été libéré.