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Nord-Kivu : l’ONG Uwaki plaide pour la sécurisation de milieux ruraux

L’Union des femmes paysannes du Nord-Kivu (UWAKI) plaide pour l’amélioration de conditions sécuritaires dans les milieux ruraux au profit des femmes. Pour cette ONG, tant que les groupes armés continueront à piller les récoltes dans les champs, les femmes paysannes ne se relèveront pas. A l’occasion du mois de la femme, UWAKI a demandé vendredi 8 mars au gouvernement de vite régler cette question de l’insécurité, qui fait souffrir les femmes de l’Est depuis plus de deux décennies.

Par exemple dans le territoire de Rutshuru, les femmes n’accèdent pas librement à leurs champs, situés dans les zones contrôlées par des groupes armés. Elles sont alors obligées de payer à ces groupes « des taxes » pour pouvoir cultiver.

Par cette pratique, déplore plus Marie Claire Masika, coordonnatrice de l’organisation Uwaki, « c’est comme si les femmes ne travaillaient que pour ces groupes armés. Même si tu as loué le champ, tu dois aussi payer les miliciens pour accéder à ton champ.»

Pendant la période de défrichage, de semis et de sarclage, l’accès aux champs est libre. Mais, « au moment de la récolte, c’est là que les troubles augmentent dans les milieux ruraux. Donc, la femme n’a plus accès à son champ. Et ce sont les miliciens qui récoltent à la place de la femme. »  

Cette situation fait que la femme demeure toujours dans la pauvreté, a conclu Marie Claire Masika.

Les femmes paysannes demandent alors aux nouvelles autorités du pays de prendre rapidement des mesures pour régler durablement ce problème.

 

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