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Mbuji-Mayi : manifestations estudiantines contre les dirigeants de la Miba

Les étudiants de l’Université officielle de Mbuji-Mayi (UOM) ont manifesté jeudi 7 mars leur colère contre les dirigeants de la Miba, qu’ils accusent de constituer un obstacle dans le dossier de la cession de l’hôpital général de référence de Dipumba. Un arrêté du gouverneur de province avait déjà octroyé cette formation médicale à cette université officielle, afin qu’elle serve de cliniques universitaires. La tension persiste sur le site universitaire, sous surveillance policière.

Dès l’aube, les étudiants ont commencé par barricader l’entrée principale de l’université avec des pneus enflammés, paralysant du coup toute activité, dans cette institution. Vers 10 heures, ils sont descendus dans la rue, en direction des différentes institutions, dont le gouvernorat de province et le bureau de l’assemblée provinciale, où ils comptaient déposer leur mémorandum.

La police est intervenue et des altercations s’en sont suivies. Des coups de feu ont retenti ainsi que des gaz lacrymogènes. Les manifestants se sont dispersés.

Pendant ce temps, d’autres groupes d’étudiants se dirigeaient vers l’Université protestante au Cœur du Congo (UPCC), dont le promoteur est le professeur Dieudonné Mbayi tshakanyi, en même temps, président du conseil d’administration de la Miba.

La police a vite fait de sécuriser les installations de cette université. La même situation a été signalée du côté de l’hôpital général de référence de Dipumba. Un important dispositif policier, appuyé par la sécurité de la Miba, tente de parer à toute éventualité.

Par arrêté provincial Nº01/025/CAB.PROGOU du 12 mai 2018, la gestion de l’hôpital général de référence de Dipumba est cédée à l’UOM. La cession est pour une période de deux ans, renouvelables suivant les résultats de l’évaluation.

Face à la réserve observée par la hiérarchie de la Miba, le ministre national de la Santé, Oly Ilunga, a, dans sa correspondance du mois d’octobre 2018, encouragé les différentes parties dans ce dossier, à trouver une solution concertée. Depuis lors, rien n’est fait. D’où la colère des étudiants.

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