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Uvira : les FARDC reprennent le contrôle de la localité de Kafulo

Les troupes des FARDC contrôlent depuis dimanche 3 mars le village de Kafulo (Sud-Kivu) après de violents combats qui les ont opposés aux miliciens du groupe Ebuela. Le bilan des affrontements fait état de six morts, du côté miliciens et un blessé, du côté de l’armée. Ces combats se sont déroulés ce week-end à 20 km au sud-ouest de la cité de Baraka, en territoire de Fizi. Selon le porte-parole de l’armée à Uvira, une arme lourde et trois armes légères ont été récupérées par les FARDC après ces combats.

Les FARDC disent avoir riposté à une attaque des Maï-Maï Ebuela. Attaque lancée lorsque les troupes loyalistes se déployaient à Kafulo pour remettre de l’ordre.

Selon le porte-parole des FARDC Sokola 2 au sud du Sud-Kivu, le capitaine Dieudonné Kasereka, Kafulo était sollicité par les miliciens eux-mêmes qui voulaient y ériger un campement en vue de leur regroupement pendant ce processus de reddition.  Selon lui, le site n’était pas encore officiellement pris en charge par l’armée.

Mais plusieurs cas de vol du bétail ont été signalés depuis l’arrivée de ces miliciens sur le site. Ils ont érigé plusieurs barrières sur la route à Mukera ainsi que sur les chemins menant vers les champs pour rançonner la population.

Dans les échanges des tirs, six personnes ont été « neutralisées » dont quatre miliciens et deux civils. Tandis qu’un soldat des FARDC, blessé dans les combats, a été admis aux soins dans une structure médicale de la place.

Pour l’instant, les Maï-Maï du groupe Ebuela se sont dispersés dans la brousse.

La société civile à Fizi, de son côté, exprime sa préoccupation sur la suite du processus de reddition des autres miliciens, qui risquent de se décourager après les clashes de Kafulo. Elle dénonce un processus de reddition dépourvu des moyens logistiques d’accueil des combattants.

Le commandant de la 3e zone de défense chargé des opérations et renseignements militaires, le général Major Jonas Padiri, souligne que l’armée est prête à accueillir tout milicien qui dépose son arme, « à condition que cela ne soit pas un semblant de reddition ». 

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