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Kasaï Oriental : le tribunal militaire de garnison de Mbujimayi-Tshilenge juge 47 policiers mutins

Quarante-sept policiers du groupe mobile d’intervention (GMI) comparaissent, depuis près d’une semaine, devant le tribunal militaire de garnison de Mbujimayi-Tshilenge. Ces policiers étaient impliqués dans la mutinerie du lundi 25 février pour dénoncer le retard de versement de leurs soldes de trois mois.

Le tribunal militaire de garnison de Mbujimayi-Tshilenge, siégeant en matière de flagrance, tient ses audiences, en séance foraine, au commissariat provincial de la police du Kasaï Oriental. La semaine passée a été consacrée à l’identification des prévenus, avant que le fonds du dossier de chacun ne soit examiné. Le ministère public poursuit ces prévenus pour les infractions de violation de consignes, dissipation de munitions de guerre et rébellion.

Ces policiers qui proviennent du centre de formation de Kapalata à Kisangani, ont été déployés à Mbuji-Mayi, dans le cadre de la sécurisation du processus électoral. Depuis leur arrivée, ils sont cantonnés dans deux sites : SAFRICAS et DAIPN, dans la commune de Dibindi. Ils se plaignaient de n’avoir reçu aucun sou depuis qu’ils séjournent au Kasaï Oriental. Le Lundi 25 Février dernier, les policiers installés sur le site SAFRICAS, ont semé la panique au sein de la population. Ils ont tiré des coups de feu nourris, de 2 h locales jusqu’à 12h, paralysant les activités sur une bonne partie de la ville.

Dans un communiqué publié le 28 février, le Président Félix-Antoine Tshisekedi avait affirmé qu’il ne tolérera aucun acte d’indiscipline de la part des hommes en uniforme.

« Tout en restant soucieux du vécu quotidien des hommes en uniforme, le commandant suprême des Forces armées tient à affirmer qu’il ne tolèrera aucun acte d’indiscipline et condamne fermement l’attitude de certains policiers qui se sont permis de tirer des coups de feu pour réclamer le paiement de leur solde semant ainsi la panique au sein de la population et dissipant, sans raison, des munitions de guerre », rapportait le communiqué.

Le chef de l’Etat avait instruit l’Auditeur général des Forces armées d’initier une action judiciaire contre ces policiers.

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