Le président de la société civile de Lowa, localité du territoire d’Ubundu, où se déroule actuellement les hostilités entre les FARDC et les groupes armés, appelle ces soldats loyalistes à cesser le feu, pour trouver une solution négociée à la crise. Il accuse les militaires de ne pas différencier la population civile de miliciens.
Dans son lieu de retranchement dans la forêt, le président de la société civile de Lowa, Kongole Baendeyae Muze, souhaite qu’un dialogue s’ouvre entre les fils et les filles de Lowa. Il demande à cet effet au gouvernement congolais de convoquer rapidement des pourparlers pour résoudre différents problèmes qui préoccupent les ressortissants du territoire d’Ubundu.
« Nous sommes maintenant retranchés dans la forêt. Les crépitements de balles continuent et les militaires ne font pas la distinction entre civils et miliciens. Ils tuent tout le monde. Même les enseignants ! Depuis trois semaines, nous ne savons pas où trouver à manger, du savon ou du sel. Nous comptons des malades ici dans la forêt, il n’y a pas de médicaments. »
Il fait état de pillage des commerces, des matelas de l’hôpital général de Lowa, du couvent des prêtres catholiques… « Les militaires utilisent la population des villages Babuma et Bayelo pour piller Lowa », a accusé Kongole Baendeyae Muze, parlant de plusieurs morts lors de ces troubles.
Les préliminaires de l’Examen d’Etat (Exetat) n’ont pas eu lieu le 17 février dernier. 247 autodidactes n’ont pas passé ces épreuves, selon la même source.
Jeudi, une délégation des notables d’Ubundu a rencontré le gouverneur de province dans son cabinet de travail. Ils ont abordé dans le même sens pour exiger le cessez-le feu et donner la chance au dialogue. De son côté, le général de brigade Leon Akili de la 31è région militaire a promis de rencontrer son collaborateur de renseignement militaire avant de réagir sur cette demande de la société civile.