Au total, quinze policiers, dont quatre officiers supérieurs, étaient poursuivis pour meurtre, tentative de meurtre, dissipation des munitions, violation des consignes et refus de dénoncer une infraction. Onze prévenus, dont un officier supérieur, sont condamnés à des peines allant de six mois de prison à la peine capitale.
La cour a reconnu coupable de meurtre un commissaire principal et l’a condamné par contumace à la peine de mort. Trois agents de la police ont été condamnés par contumace à 20 ans de prison pour tentative de meurtre et dissipation de munitions. Six autres policiers sont condamnés à des peines allant de 6 mois à 2 ans de prisons.
Coupable de refus de dénonciation d’une infraction, le commissaire supérieur principal et commandant provincial adjoint de la police du Haut-Katanga est condamné à 12 mois de prison assortie d’un sursis de cinq ans. C’est-à-dire qu’il va passer ces 12 mois en liberté. Mais, si dans les cinq ans qui suivent, il commet la même infraction, il sera obligé de passer les 12 mois en prison.
Par ailleurs, trois autres officiers supérieurs et deux agents de la PNC ont été acquittés.
La cour militaire de Lubumbashi a alloué aux parties civiles des sommes allant de 40 000 à 50 000 dollars américains à chacune des victimes au titre de dommages et intérêts.
Ces policiers ont été condamnés pour des infractions commises lors de la répression de manifestations estudiantines du dimanche 27 janvier contre la coupure de l’énergie électrique et le manque d’eau sur le site universitaire.